Yakima Skyline 50K: un test de vent de montagne, de goutte et de volonté
Aperçu de la piste : « bataille en dents de scie » de la vallée à la crête
●Distance: 50 kilomètres (31 miles)
●Montée cumulée : environ 10 000 pieds (environ 3 050 mètres)
●Caractéristiques de l'itinéraire :
○La première section est un chemin de terre forestier qui monte progressivement
○La section médiane consiste à traverser plusieurs fois les crêtes exposées, avec un vent fort et des routes étroites
○La dernière section est une descente technique + plusieurs courtes montées raides (communément appelées « engrenage du diable »)
Trois points clés :
●La zone de vent de crête avant CP3 : Il est très facile de rencontrer des rafales de vent, il est recommandé de sortir les bâtons de randonnée à l'avance.
●Plusieurs descentes techniques après le CP4 : la force des jambes et la technologie des équipements sont poussées à l'extrême.
●Les 5 derniers kilomètres de pente raide + descente dans la vallée : testez votre dernière stratégie de ravitaillement lorsque vous êtes épuisé.
Analyse climatique : Ici, le vent ne suit jamais les règles
●Heure de départ : généralement 5h00 du matin (départ dans l'obscurité)
●Différence de température importante :
○Point de départ : peut être aussi bas que 3℃~6℃
○Crête : la vitesse du vent peut atteindre 30 à 50 km/h, la température corporelle est inférieure à -3 ℃
○Vallée de l'après-midi : la température peut monter jusqu'à plus de 25℃
●Caractéristiques du vent de montagne :
○Fort vent de travers, surtout sur les crêtes exposées
○Les rafales arrivent soudainement, prenant souvent les gens au dépourvu
Configuration des stations d'approvisionnement : le « tournant » du rythme et de l'énergie
Poste de secours | Distance | Caractéristiques | Stratégie de ravitaillement recommandée |
CP1 | 7 km | Douce pente forestière | Concentrez-vous sur l'hydratation ; pas besoin de supplémentation énergétique |
CP2 | 15 KM | Début de la crête de la montagne | Commencer l'apport énergétique (1 gel énergétique + comprimé électrolytique) |
CP3 | 24 km | Crête exposée avec vent fort | Approvisionnement en eau limité – il est fortement recommandé d'emporter une poche à eau |
CP4 | 33 km | Descente raide après le point culminant | Capsules de sel + apport en glucides + aliments à croquer |
CP5 | 42 km | Bas de la « pente du diable » | Zone de fatigue mentale – gels énergétiques à base de caféine recommandés |
Guide de recommandation d'équipement
Le vent de montagne est impitoyable et la chute n'est jamais douce.Une véritable bataille de crête nécessite non seulement de la volonté, mais aussi votre compréhension des détails de l'équipement.

Sac à dos : votre « poste central d'action »
Les itinéraires de Yakima présentent une grande diversité de terrain et des changements rapides. Le sac à dos doit répondre aux trois critères clés suivants : « changements rapides, centre de gravité stable, compartiments de rangement ».
●Fonctions suggérées :
○La capacité doit être de 5 L à 10 L (distance tout-terrain modérée + points de ravitaillement modérés)
○La poitrine avant doit avoir une sangle de poitrine réglable pour éviter de sauter
○Le système de transport doit être ajusté et respirant, et tenir compte de la stabilité du centre de gravité
○Le point de suspension du bâton de randonnée (suspension avant ou insertion arrière) est pratique pour un changement rapide à mi-chemin
○Le compartiment principal doit être superposé et peut contenir des coupe-vent, des réserves d'énergie et des chaussettes de rechange
○La face avant doit être équipée d'un sac souple pour bouteille d'eau + d'un sac pour gel énergétique/pilule de sel
● Suggestions alternatives :
○Avec canal pour sac à eau (combinaison sac à eau arrière + bouteille avant)
○La bandoulière est équipée d'un sifflet d'urgence et d'un petit sac de sécurité
Bâtons de randonnée : la troisième jambe, également le point d'ancrage dans le vent
La section de vent emblématique de la crête de Yakima + la descente diabolique + les rafales font des bâtons de randonnée un incontournable.
●Choix recommandés :
○ La fibre de carbone est recommandée comme matériau (légèreté + résistance)
○ Pliage en trois ou quatre fois (facile à ranger)
○ Avec dragonne réglable pour empêcher le bâton de voler
○ Une pointe en acier tungstène est recommandée, car elle offre une meilleure adhérence qu'une pointe en caoutchouc ordinaire
○ Une conception en mousse + antidérapante est recommandée pour la poignée, en tenant compte du confort et de la prise en main
●Conseils d'utilisation :
○ Déployez 10 mètres à l'avance pour la partie en montée afin d'éviter la panique en cas d'urgence
○ Des poteaux doubles ou un poteau sont recommandés pour alterner les points d'appui pour la section de descente
○ Lorsque le vent est fort, un poteau peut être soutenu à l'extérieur et un poteau peut être soutenu à l'intérieur pour former un état stable de « trépied dans le vent »
Système vestimentaire : stratégies pour faire face aux différences de température drastiques et aux changements soudains de vitesse du vent
Le climat du Yakima 50K est extrêmement rigoureux. La température au départ peut descendre jusqu'à 5 °C, et la température corporelle peut atteindre 25 °C sous le soleil de l'après-midi. La gestion de la température corporelle est donc primordiale.
Suggestions de chargement par le haut :
Couche | Équipement recommandé | Raison |
Couche de base | Chemise de performance à manches courtes/longues, respirante et à séchage rapide | Évacue l'humidité pour rester au sec ; empêche le vent froid de pénétrer |
Couche intermédiaire (facultatif) | Couche thermique légère | Pour rester au chaud par basses températures au départ ; retirer avant CP1 |
Couche externe (obligatoire) | Veste softshell ultralégère coupe-vent/déperlante | Pour la chaleur et la protection contre le vent sur les crêtes ; protège contre le froid soudain |
●Recommandations pour les bas :
○Pantalon de course fonctionnel à séchage rapide (short + short de compression ou = pantalon de compression trois-quarts)
○Sous-vêtements sans couture pour éviter les frottements à long terme
○Les pantalons de course avec poches latérales sont pratiques pour le stockage temporaire de pilules de sel/gels énergétiques
●Autres suggestions :
○Chapeaux : Il est recommandé de combiner langue de canard + foulard, protection solaire sur la crête + chaleur en fond de vallée
○Lunettes de soleil : les rayons ultraviolets sur la crête sont puissants et peuvent prévenir la cécité des neiges
○Gants : coupe-vent, anti-rayures et plus stables pour contrôler les bâtons de randonnée
Combinaison chaussure et chaussette : stable + mordant + anti-usure
●Suggestions de chaussures :
○La semelle intermédiaire a une certaine capacité d'amorti (s'adaptant aux chutes longue distance)
○La semelle en caoutchouc est résistante à l'usure et présente une gravure profonde (s'adaptant aux routes de gravier et aux rochers nus)
○La tige est respirante mais pas trop en mesh (empêche le vent et le froid de pénétrer)
○Il est recommandé que la forme de la chaussure soit modérément large pour éviter les collisions avec les clous en descente
●Suggestions de chaussettes :
○Chaussettes spéciales trail : semelle épaisse, soutien de la voûte plantaire, antidérapantes
○Vous pouvez préparer une paire de chaussettes sèches (remplacement CP3), résistantes à l'humidité et anti-friction
○Les chaussettes de compression à tube haut peuvent également être envisagées pour l'isolation et le soutien du mollet
Suggestions d'accessoires détaillés : L'écart entre la vie et la mort réside souvent dans le petit équipement :
Engrenage | Raison de la recommandation |
Gants pour bâtons de randonnée | Poignée antidérapante, protection contre le vent et les crampes, améliore la sensibilité de la poignée |
Comprimés d'électrolytes/pilules de sel | Prendre 1 par heure pour maintenir l'équilibre électrolytique et prévenir les crampes |
Gels/Barres énergétiques | 1 par heure ; à consommer avant les ascensions ; en apporter 6 à 8 au total |
Couverture d'urgence | Léger, coupe-vent et prévient l'hypothermie ; essentiel pour tout coureur |
Sifflet + Carte hors ligne | Pour l'instabilité du GPS et les angles morts dans les vallées ; utile en cas d'urgence |
Lampe frontale | Indispensable si vous courez le soir/dans l'obscurité ; mieux vaut avoir des piles de rechange |
Pansements/Baume anti-frottements | Appliquer sur les zones sujettes aux frottements (pieds, épaules, poitrine) pour prévenir les ampoules ou les plaies |
Flacon souple de secours | En plus de la source d'eau principale, pour les zones exposées au vent ou en cas d'urgence |
Configuration tactique recommandée pour un stockage et une commutation rapides
Position | Articles recommandés |
Pochette avant pour flasque de poitrine | Eau + Gels énergétiques + Capsules de sel |
Poche poitrine zippée | Électrolytes, médicaments, patchs de premiers secours |
Pochette extensible latérale à la taille | Coupe-vent/Gants/Buff – convient pour un accès rapide enfilage et retrait |
Compartiment arrière principal | Nourriture + Vêtements de rechange + Couverture de secours + Carte et autre équipement |
Fixation pour bâton de randonnée | Nous recommandons des points de fixation avant et arrière pour un accès et une commutation rapides |
Ici, chaque équipement n'est pas un accessoire, mais un langage pour communiquer avec le vent, les montagnes et le dénivelé.Si vous choisissez les bons, vous ne ferez pas que « finir » les 50 000, mais vous aurez également une négociation claire avec vos limites.
Histoires de coureurs de trail
●Le vent a commencé à souffler avant la ligne de départ
À 4 heures du matin, dans la vallée de Yakima. La température était si basse qu'il était difficile de respirer. L'air à 5 °C formait une brume entre les respirations des coureurs. Une série de phares, telles des sondes bleues dans la nuit, balayaient lentement le sol, les orteils des chaussures et les visages des coureurs.
Dans la foule, j'ai remarqué un coureur d'âge mûr, discret. Il n'avait pas glissé son bâton de randonnée derrière son sac à dos comme les autres, mais l'avait tenu d'une main, et la pointe du bâton touchait le sol, comme une confirmation avant que le vieux berger n'explore la route.
« Voilà la troisième fois. » Il m'a souri, la voix un peu brouillée par le vent. « La première fois que j'ai couru, j'ai été emporté par le vent sur la première crête. »
En 2019, il a participé pour la première fois à la Yakima Skyline. Cette année-là, le vent soufflait jusqu'à 40 km/h et les crêtes exposées ont stoppé de nombreux coureurs motivés à mi-parcours. Il était l'un d'eux : il s'est foulé le genou en descente, et le vent l'a emporté, le faisant perdre son rythme et sa confiance.
Je pensais que mon équipement était insuffisant, alors j'ai changé de chaussures et acheté de nouveaux vêtements respirants. Mais à mon retour l'année suivante, j'ai compris que la vraie question était : es-tu prêt à négocier avec cette montagne ? Lorsqu'il prononça le mot « négocier », son regard perça l'obscurité, comme si la montagne t'attendait quelque part, calme et sereine.
● Physique sur la crête : Quand le vent devient la troisième étape
Après le CP3, la montagne s'éleva brusquement. Des rochers et des chemins de terre exposés découpaient une crête déchiquetée. Il faisait déjà clair, et le soleil éclairait le front, comme si l'on pouvait apercevoir la ligne d'arrivée d'un coup d'œil, mais le corps semblait figé au ralenti. Le vent devint palpable et puissant à cet instant, comme une main qui poussait et tirait derrière soi. Il était fort et faible, avec une odeur salée et terreuse, testant constamment votre capacité à maintenir votre allure. À ce moment-là, la coureuse devant moi s'arrêta. Elle sortit rapidement deux bâtons de randonnée de la poche latérale de son sac à dos, le faisant d'un seul coup, avec une habileté extrême. L'instant d'après, un vent violent la frappa de côté, et son corps tremblait visiblement, mais ses deux bâtons avaient déjà percé avec précision les fissures de la roche, et sa posture était d'une stabilité irréprochable.
Après la ligne d'arrivée, je l'ai rencontrée. Elle s'appelle Julia et participe cette année à la course Yakima pour la quatrième fois. Elle a retroussé ses manches, révélant une fine cicatrice au poignet. « L'année dernière, j'ai été emportée par un coup de vent, mon bâton de randonnée s'est cassé et m'a écorché la main. Cette année, j'ai opté pour la série Haimont Z, fabriquée en fibre de carbone d'un seul tenant. Elle est non seulement légère, mais aussi plus stable, ce qui est un atout précieux sur ce type de terrain venteux. »
Elle a déclaré : « À Yakima, il faut apprendre à écouter le vent avec le bâton de randonnée. Quand le vent vient de la droite, il faut enfoncer le bâton de gauche plus profondément, et réduire la force quand le vent s'arrête, sinon le rythme sera perturbé. On ne court pas, on joue aux échecs avec le vent. »

Au ravitaillement CP4, j'ai croisé un coureur âgé, vêtu d'une longue manche rouge, qui avançait lentement. Debout devant la poche à eau, il se soutenait avec un bâton de randonnée, le front perlé de sueur.J'ai remarqué que ses deux bâtons de randonnée semblaient plus usés que ceux de la plupart des gens, et que les têtes en acier tungstène sur les extrémités des bâtons étaient presque usées à plat.
« Ces deux vieux amis m'ont accompagné sur douze courses de 100 miles. » Il a dit cela comme s'il présentait un ami, « mais ils ne sont sur scène qu'à Yakima. »
Il a expliqué que Yakima n'est pas seulement un test de force des jambes, mais aussi un test pour savoir si l'on peut faire confiance à l'équipement qu'on tient entre les mains. Il a présenté sa méthode de changement de bâtons en trois points : sur route plate, les bâtons sont pliés et accrochés de chaque côté du sac à dos Haimont ; commencer à assembler 10 mètres avant la montée et alterner les puissances en montée ; garder un bâton de réserve en descente pour éviter les glissades et les situations d'urgence.
En 2018, un jeune homme s'est moqué de moi, me traitant de vieux avec un bâton de randonnée. Il a eu une crampe sur la pente du Diable et est tombé. Je lui ai donné un de mes bâtons, et nous avons marché lentement jusqu'au CP5 ensemble. Il m'a ensuite écrit une lettre spéciale.
À Yakima, certains comptent sur leur rythme cardiaque pour contrôler leur rythme, d'autres sur leurs bâtons de randonnée pour soutenir leur âme. Il a pris le temps d'apprendre à chaque bâton quand l'utiliser et quand le ranger.
●Règles de survie de la commutation rapide
Le coureur d'élite Mark Johnson est un habitué de Yakima Skyline. Ses données GPS d'après-course ont montré qu'il était 8 % plus rapide en course qu'à l'entraînement.
« Parce qu'ici, il n'y a pas de “vitesse moyenne”, seulement une “vitesse de réaction”. » Il sourit et désigna la carte d'altitude de la piste : « À quoi ça ressemble ? Des dents de scie. Chaque “dent” signifie qu'il faut changer de stratégie une fois. »
Il a résumé trois actions clés :
○Serrez vos muscles abdominaux au moment où le vent disparaît, car cela signifie souvent que vous êtes sur le point d'être exposé au vent ;
○Attachez un doigt à la sangle du bâton de randonnée en descente pour éviter que le bâton ne soit emporté par le vent ;
○Rangez le bâton de randonnée 100 mètres avant la station de ravitaillement pour gagner quelques secondes à l'entrée et à la sortie de la station, ce qui peut déterminer si vous franchissez la ligne d'arrivée ou si vous êtes exclu à Yakima.
Il utilise également le sac à dos léger Haimont. Son principal avantage est son dos bien ajusté, son poids stable et la structure des poches latérales permettant de sortir rapidement le bâton de randonnée d'une seule main. « Sans cela, je peux passer trois minutes de plus rien qu'à démonter et remonter le bâton. »
●La réponse à la ligne d'arrivée est au-delà du vent de la montagne
Au coucher du soleil, le dernier groupe de coureurs franchit la ligne d'arrivée, le corps couvert de poussière. Le coureur de 60 ans atteignit enfin la ligne d'arrivée, la sueur mêlée au vent et au sable, mais un sourire de soulagement. Il retira ses gants et accrocha soigneusement la médaille du finisher à la poignée de ses vieux bâtons de randonnée.
« C'est la véritable preuve que vous avez terminé la course », a-t-il déclaré. « Les muscles récupéreront, les ampoules guériront, mais les cicatrices sur ces bâtons sont les médailles que vous offre la montagne elle-même. »
Près du podium, des bénévoles triaient le matériel tombé. Une boîte entière de bâtons de randonnée, pliés, cassés et couverts de boue. Certains propriétaires ont abandonné la course, mais ils conservent leur posture de « dernier soutien ». Tels des sentinelles qui refusent de baisser la tête, ils continuent de surveiller la frontière de la montagne.
La ligne d’arrivée n’est pas la victoire, mais la confirmation que je tiens toujours bon.
Et Haimont a également trouvé le sens de l'existence à ce moment-là : nous sommes des coureurs ensemble.